Salon Tech&Bio : le DGER Benoît Bonaimé à la rencontre des étudiants  

Publié le 1 octobre 2025
Temps de lecture estimé : 5 min

Lors du salon Tech & Bio à Bourg-lès-Valence, Benoît Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER) au ministère de l’Agriculture, a échangé avec les étudiants de la classe passerelle du lycée agricole du Valentin. L’occasion de parler parcours, avenir et diversité des métiers du vivant. 

Pour Benoît Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER) au ministère de l’Agriculture, le dernier Salon Tech&Bio avait un goût de retour aux sources puisqu’il a été ancien élève en classe ATS Bio au lycée du Valentin qui accueille tous les deux ans l’événement.  

Cette année, il est venu échanger avec les 11 nouveaux étudiants de la classe « agro-véto » post BTSA et BTS passerelle de l’établissement. 

Une nouvelle approche de la poursuite d’études 

Remplaçant depuis 2024, la prépa ATS Bio, cette classe formation intensive d’un an qui allie enseignements scientifiques approfondis et accompagnement individualisé. Elle s’adresse aux titulaires de BTSA ou de BTS spécialisés en chimie ou biologie souhaitant s’orienter vers les écoles d’ingénieurs agronomiques ou les écoles vétérinaires. 

Pour intégrer cette classe passerelle déployée dans 10 lycées en France, les candidats doivent réussir un concours spécifique (souvent pendant leur 2ᵉ année de BTS/BTSA) qui leur assure une place dans une école d’ingénieur agronome ou vétérinaire à l’issue de la prépa. 

À l’issue de ce concours, l’étudiant admis sait déjà qu’il a une place soit en école vétérinaire, soit en école d’ingénieur agronome. Néanmoins, il doit faire une année en classe agro-véto post BTSA-BTS pour se remettre à niveau : sa place est alors garantie à condition que l’étudiant valide son année. L’évaluation combine contrôle continu (50 %) et sessions d’examens (50 %). Le classement obtenu à l’échelle nationale dans les classes agro-veto déterminera dans quelle école l’étudiant sera admis ensuite. 

« Aujourd’hui, l’enjeu n’est plus la sélection, mais de vous emmener le plus loin possible, a souligné le DGER. Cela marque ainsi un changement d’approche pour la poursuite d’études des étudiants en BTSA. » 

Une ambiance d’entraide, loin de la compétition 

Les étudiants, eux, confirment sa vision : une fois le concours réussi, chacun sait qu’il intégrera une école d’agro ou de véto. « Il n’y a pas de compétition entre nous, mais beaucoup d’entraide. En plus, avec de classes en effectif très réduit, les enseignants nous accompagnent presque en cours particuliers », témoignent-ils. 

Chacun a pu présenter son parcours et les écoles qu’il souhaite intégrer à la rentrée prochaine à l’image d’Aminata, originaire du Sénégal, qui rêve d’intégrer l’Institut Agro Montpellier pour travailler sur les agricultures du Sud ou de son collègue passionné d’élevage, qui vise VetAgro Sup à Clermont-Ferrand. 

Benoît Bonaimé les a cependant encouragés à « déconstruire l’imaginaire des classements des écoles agro/véto » pour plutôt se concentrer sur les métiers et les spécialités proposés par les établissements. Lui-même diplômé d’une école d’ingénieurs en agroalimentaire, il a rappelé que ce secteur recherche de nombreux profils et qu’il y a une place pour chacun. 

Les élèves ont aussi partagé leurs expériences parfois contrastées du concours : manque d’accompagnement pour certains, documents peu clairs sur les barèmes… autant de points remontés au DGER. 

Diversité des métiers et rôle des ambassadeurs 

L’échange s’est élargi à la question des métiers. Nathalie Chuzeville de l’Anefa a insisté sur le besoin urgent de renouveler les générations dans l’agri-agro. Jean-Michel Sotton, délégué régional de l’Apecita, a tenu à rappeler aux étudiants qu’ils ont un rôle clé à jouer dans la promotion de leur filière. « N’hésitez pas à répondre aux sollicitations de vos anciens lycées, a-t-il insisté. Venir témoigner de votre parcours, de votre expérience, c’est la meilleure façon de donner envie à d’autres jeunes de s’engager dans l’enseignement agricole et dans les écoles d’ingénieurs. » 

Mais pour lui, le plus important reste la capacité à être acteur de sa formation. « Prenez en main votre parcours, assumez vos choix, construisez votre orientation en fonction de vos envies et des opportunités que vous découvrirez », a-t-il conseillé. Loin d’un chemin tout tracé, il encourage les étudiants à prendre le temps de façonner leur avenir au fil des expériences et des rencontres. Enfin, il les a invités à faire preuve d’adaptabilité dans un secteur en pleine mutation.  

Une vision partagée par directeur de la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Joyet, qui écoutait les échanges avec beaucoup d’intérêt : « Nous avons besoin de vous pour accompagner les transitions agricoles. Faites-vous confiance et osez bousculer le système. » 

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