Génération Erasmus : l’expérience internationale, un tremplin vers l’emploi cadre
Étudier à l’étranger ne se résume plus à une simple aventure personnelle. C’est désormais un véritable levier d’insertion professionnelle, comme le démontre la dernière publication du Céreq consacrée à la mobilité internationale des jeunes diplômés.
S’appuyant sur l’enquête Génération 2017, le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) met en lumière les effets positifs des séjours d’études à l’étranger, notamment dans le cadre du programme Erasmus, sur l’accès aux emplois de cadre. En 2021, 1,5 million de jeunes Européens suivaient un cursus hors de leur pays d’origine. Parmi eux, 105 000 Français figuraient dans des programmes diplômants à l’étranger, plaçant la France au 6e rang mondial pour la mobilité étudiante.
Une pratique en expansion mais encore inégalitaire
Si 28 % des diplômés de l’enseignement supérieur en 2017 ont connu une mobilité internationale durant leurs études, cette proportion grimpe à 75 % dans les grandes écoles, signalant une disparité selon les filières. Majoritairement concentrés en fin de parcours, ces séjours durent en moyenne six mois et visent souvent des pays anglophones, témoignant de la prépondérance de l’anglais dans les attentes du marché du travail.
Des retombées tangibles sur l’emploi
La mobilité étudiante séduit non seulement les jeunes, mais aussi les employeurs. Près de deux tiers des anciens étudiants ayant séjourné à l’étranger estiment que cette expérience a facilité leur accès à l’emploi, notamment dans des secteurs internationaux tels que le commerce, la communication ou la recherche. Ce constat se vérifie dans les chiffres : plus de la moitié des jeunes cadres commerciaux, chercheurs ou administratifs ont bénéficié d’un séjour à l’étranger au cours de leur formation.
Des gains salariaux mesurés mais réels
Au-delà de l’accès à l’emploi, la mobilité internationale offre également un avantage salarial. Dans 7 professions sur 10, un surcroît de salaire brut est observé. Corrigés des effets liés au diplôme ou à l’origine sociale, les gains nets demeurent significatifs dans certaines filières : +7 à 8 % pour les cadres financiers et les professionnels de la communication, +5 % pour les ingénieurs en informatique, et +4,3 % pour les cadres de la recherche.
Un investissement à rentabiliser pour tous les jeunes
En somme, quatre jeunes diplômés sur cinq ayant connu une expérience internationale en tirent un bénéfice professionnel tangible. Un constat qui encourage à renforcer l’accessibilité à ces séjours, notamment pour les étudiants les plus modestes. Le Céreq plaide ainsi pour une intégration plus systématique de la mobilité dans les cursus et un accompagnement renforcé, en ligne avec les objectifs d’inclusion du programme Erasmus+ 2021-2027.
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