Apprentissage à Bac+3 et plus : un reste à charge de 750 euros pour les entreprises
Le Gouvernement durcit le financement de l’apprentissage. À compter du 1er juillet 2025, les entreprises devront assumer un reste à charge de 750 euros pour chaque apprenti préparant un diplôme de niveau bac +3 ou supérieur. Une mesure budgétaire destinée à limiter les coûts pour l’État.
Le 23 avril 2025, Sophie Primas, porte-parole du Gouvernement, a annoncé sur TF1 la mise en place d’un reste à charge de 750 euros pour les entreprises embauchant des apprentis préparant un diplôme de niveau bac +3 ou supérieur, et ce à partir du 1er juillet 2025. Cette décision vise à réaliser des économies pour l’État tout en maintenant l’attractivité de l’apprentissage pour les entreprises.
Cette nouvelle disposition, prévue par la loi de finances 2025, permettrait à l’État de réaliser entre 93 et 140 millions d’euros d’économies par an. Les modalités d’application de cette mesure feront l’objet d’un décret prochainement.
Selon le site Capital, le montant du reste à charge pourrait être modulé selon les besoins du marché. Ainsi pour certains métiers en tension, il pourrait être moindre que les 750 euros annoncés.
Un ajustement budgétaire dans un système jugé « inflationniste »
Cette annonce intervient dans un contexte de réforme plus large du financement de la formation en apprentissage, jugé « inflationniste » par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en novembre 2024.
Sophie Primas a rappelé que le nombre d’apprentis a été multiplié par trois depuis 2018, soulignant que ce développement est « un très, très grand succès qui dépasse les capacités financières de l’État aujourd’hui ». En 2024, le nombre de contrats d’apprentissage qui ont débuté s’est élevé à 878 900, contre 851 760 en 2023, tandis que 1,043 million de contrats étaient en cours au 31 décembre, contre 1,016 million un an plus tôt.
Rappelons que depuis le 24 février dernier, l’aide à l’embauche d’un apprenti a été réduite, passant de 6 000 euros à 5 000 euros pour les PME et à 2 000 euros pour les entreprises de 250 salariés et plus.
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