BCPST : la prépa qui ouvre les portes du vivant 

Au cœur des classes préparatoires scientifiques, la filière BCPST occupe une place singulière. Voie d’accès aux écoles vétérinaires et aux écoles d’ingénieurs agro/agro, cette « prépa bio » attire chaque année des profils motivés par les sciences du vivant, la biodiversité, l’écologie ou les enjeux agroalimentaires. Les derniers chiffres publiés par le service statistique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche offrent un éclairage sur cette filière stratégique, à la fois exigeante, féminisée et porteuse de débouchés variés. 

Avec un taux d’accès moyen de 38 %, les classes BCPST comptent parmi les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques les plus sélectives du pays. Cette sélectivité s’explique notamment par un nombre de places limité dans les lycées habilité. En 2024, près de 21 700 candidats avaient formulé au moins un vœu pour une BCPST, selon Parcoursup. 

Autre particularité majeure : la forte proportion de femmes. Là où les CPGE scientifiques comptent en moyenne 32 % d’étudiantes, la BCPST inverse la tendance : 72 % des effectifs sont féminins. Cette féminisation s’explique en partie par un fort intérêt des jeunes femmes pour les écoles vétérinaires où elles représentent plus de 70% des étudiants. 

Majoritairement issus d’un bac général avec SVT et physique-chimie, les étudiants de BCPST se distinguent par leur profil académique particulièrement élevé. La moitié d’entre eux ont obtenu une mention Très bien au bac — un niveau comparable à celui des filières les plus sélectives comme la MPSI. 

Des parcours exigeants, mais diversifiés 

Contrairement aux autres filières scientifiques, la BCPST propose une formation transversale : biologie, chimie, physique, sciences de la Terre, mais aussi mathématiques appliquées. Ce large spectre permet aux étudiants de viser une gamme de concours plus étendue. 

Les parcours observés le confirment : si la majorité des étudiants de CPGE scientifiques poursuivent vers une école d’ingénieurs (70 %), la BCPST se distingue. Les étudiants de cette filière sont moins nombreux à rejoindre une école d’ingénieur dite « classique » (dont font partie AgroParisTech et Oniris VetAgroBio Nantes). 

Ils s’orientent davantage vers : 

  • les écoles agro/agroalimentaire, issues du concours CPGE/BCPST ; 
  • les écoles vétérinaires, qui représentent 12 % des poursuites deux à quatre ans après l’entrée en BCPST ; 
  • les ENS, accessibles via des épreuves spécifiques en biologie. 

Une filière qui reste méconnue malgré son rôle stratégique

En dépit de ses débouchés et de son niveau d’exigence, la BCPST reste parfois sous-estimée dans les stratégies d’orientation. Les lycéens connaissent mieux les voies MPSI ou PCSI, plus valorisées médiatiquement. Pourtant, dans un monde où les défis du vivant — climat, eau, biodiversité, alimentation — n’ont jamais été aussi pressants, la filière BCPST forme précisément les futurs experts appelés à y répondre.

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