Structurer, innover, connecter : le rôle clé du Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes 

Dans le paysage de l’agriculture biologique, le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes s’impose comme un acteur incontournable. Ce réseau fédérateur rassemble aujourd’hui près de 300 entreprises certifiées bio. À la veille du salon Tech&Bio, Adrien Petit, son directeur, nous présente les coulisses d’une structure qui articule innovation, ancrage territorial et développement économique durable. 

La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 8 403 exploitations bio (soit plus de 16% du total des exploitations régionales). Mais c’est surtout celle qui compte le plus grand nombre de transformateurs (3417) et de distributeurs bio (448). Avec des acteurs historiques comme Ekibio, La Vie Claire, Satoriz, Écotone ou Markal, elle s’est imposée comme un vivier d’initiatives bio innovantes. C’est dans cet environnement propice que le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a vu le jour en 2006 dans la dynamique des pôles d’excellence. 

Depuis sa création, le Cluster agit comme un facilitateur de filières. « L’entreprise est notre pivot, insiste son directeur, Adrien Petit. Notre rôle est de structurer la chaîne de valeur, du producteur au consommateur, en facilitant les liens, l’innovation et la visibilité commerciale. » 

Ce positionnement transversal s’exprime à travers quatre grandes missions : 

• Structuration des filières bio, notamment en lien avec les coopératives et producteurs. 

• Innovation et adaptation au changement climatique, avec des actions sur l’emballage, la RSE ou l’ultra-transformation. 

• Développement commercial, par l’organisation de salons, rencontres BtoB, et mise en relation avec la distribution ou la restauration collective. 

• Communication grand public, via des campagnes comme « Bio Réflexes » ou le label « Territoires bio engagés » (Lire l’encadré) 

« De la fourche à la fourchette », chez nous, cette expression prend tout son sens  » insiste le directeur.  

Une présence active à Tech&Bio 2025 

Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes sera d’ailleurs présent au salon Tech&Bio 2025 pour organiser l’Espace « Sourcing & Débouchés » sur le pôle Agroalimentaire, spécifiquement dédié aux transformateurs et distributeurs exposants. 

Ce dernier vise à permettre aux entreprises d’échanger directement avec des agriculteurs et des coopératives, afin de répondre à leurs besoins d’approvisionnements bio et locaux. Six entreprises adhérentes du Cluster – Chiche, Celnat, Brasserie Dulion, Le Mas de l’Armandine, Bio&Lo et Acanthis Laboratoire – y participent. 

Autre outil mis à disposition : un « Mur des besoins ». Cet espace permet à toutes les entreprises adhérentes, qu’elles soient exposantes ou non, d’afficher leurs recherches en matières premières bio. En laissant leurs coordonnées, elles peuvent être recontactées par des agriculteurs ou coopératives en quête de nouveaux débouchés. « Nous voulons inverser la logique classique d’un salon. Ici, ce sont les entreprises qui viennent pour acheter, pas pour vendre », explique Adrien Petit.  

Une conférence sur les marchés bio et les débouchés est également au programme, portée par l’équipe du Cluster. 

Les compétences au cœur de l’engagement 

Derrière cette dynamique, une équipe pluridisciplinaire de huit personnes, renforcée par des alternants et stagiaires, pilote les missions du Cluster. Le recrutement y reflète les exigences du secteur : technicité, polyvalence et sens de l’animation. 

« Tous nos collaborateurs, qu’ils soient chargés de projet ou chargés de développement, ont une fonction transversale d’animation de réseau », précise Adrien Petit. Les profils vont de l’ingénieur agronome à l’expert marketing, en passant par des spécialistes de la RSE ou de la communication. Savoir travailler en mode projet, dialoguer avec des entreprises, prendre la parole en public, rédiger des contenus techniques ou gérer des partenariats… autant de compétences mobilisées au quotidien. Et dans un contexte où les défis du bio se complexifient, cette structuration semble plus pertinente que jamais.