Quand la formation continue ouvre la voie à une nouvelle génération d’agriculteurs
Changer de vie pour cultiver la terre ? L’idée séduit de plus en plus de Français en quête de sens et de concret. Alors que le renouvellement des générations agricoles devient un enjeu national, la formation continue s’impose comme une passerelle essentielle pour celles et ceux qui souhaitent rejoindre le monde agricole sans en être issus.
Sur son site, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire publie une analyse approfondie sur ces nouveaux parcours et les défis de la reconversion vers l’agriculture. L’article met en avant le rôle central des centres de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA), au cœur de ce mouvement. Ces établissements publics accompagnent chaque année des centaines d’adultes en reconversion vers des diplômes comme le BPREA (Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole).
Un public hétérogène
L’enquête conduite sur une formation de « Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole (BPREA) » spécialisée en maraîchage biologique d’une région très urbanisée, révèle une grande diversité dans les parcours : entre 2015 et 2019, parmi 127 stagiaires, on comptait 18 % de cadres ou professions intellectuelles supérieures, 32 % de professions intermédiaires, 22 % d’employés, et 23 % d’ouvriers (dont seulement un tiers étaient déjà ouvriers agricoles) . Trois grandes catégories de trajectoire émergent :
- Les « déclassés », souvent jeunes, issus de familles valorisant la scolarité, titulaires d’un bac mais en situation de salariat subalterne, recherchant une voie valorisante.
- Les « désenchantés », souvent plus diplômés (jusqu’au doctorat), qui occupaient des emplois stables mais cherchent un nouveau projet à dimension écologique ou indépendante.
- Les « détachés », généralement plus âgés, avec des parcours professionnels moins linéaires, considérant la formation comme un outil de développement personnel plus que comme un tremplin immédiat vers l’installation agricole.
Des freins à l’installation demeurent
Mais la formation, aussi structurée soit-elle, ne garantit pas une installation immédiate. Les obstacles sont nombreux : accès au foncier, financement, poids administratif… Selon les données ministérielles, seule une minorité de stagiaires s’installe rapidement après l’obtention du diplôme. Pour beaucoup, cette étape constitue néanmoins un tremplin décisif vers un nouveau projet de vie.
La reconversion agricole, loin d’être un simple effet de mode, révèle une transformation profonde du rapport au travail et à la terre. Une lecture éclairante à découvrir sur le site du ministère :
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