Les pôles de compétitivité, moteurs de transformation pour l’agriculture et l’agroalimentaire

Publié le 11 juin 2025
Temps de lecture estimé : 3 min

À l’heure des transitions climatique, énergétique et numérique, les défis s’accumulent pour l’agriculture et l’agroalimentaire. Sécurité alimentaire, souveraineté économique, durabilité des pratiques… Pour relever ces enjeux, la France s’appuie sur un levier stratégique : les pôles de compétitivité. À la croisée de la recherche, de l’industrie et des territoires, ces écosystèmes collaboratifs jouent un rôle central dans l’innovation agricole de demain.

Créés en 2005, les pôles de compétitivité sont des regroupements labellisés d’acteurs publics et privés (entreprises, laboratoires, universités, collectivités). Leur mission ? Favoriser l’émergence de projets de R&D collaboratifs à fort impact économique et sociétal.

Dans le secteur agroalimentaire, leur rôle est particulièrement stratégique. De la robotique agricole à la transition protéique, en passant par la réduction des intrants ou la valorisation des co-produits, les pôles accompagnent l’éclosion de solutions concrètes. Ils orientent les porteurs de projets, les aident à répondre aux appels à projets nationaux (France 2030) ou européens (Horizon Europe), et facilitent le financement et la structuration des partenariats.

L’innovation au service des territoires

Aujourd’hui, la France compte 55 pôles actifs. Ensemble, ils ont accompagné plus de 28 000 projets depuis leur création, générant plus de 55 milliards d’euros de financements publics et privés. Avec un effet de levier remarquable : chaque euro public investi en attire trois du secteur privé.

Une vingtaine de pôles s’intéressent aux secteurs relevant du ministère de l’Agriculture (agriculture, agroalimentaire, forêt-bois, pêche, aquaculture, cheval, bioéconomie) et parmi eux, dix ont une activité centrée sur ces thématiques. La diversité des filières et des territoires est bien représentée.

Source : Ministère de l’Agriculture

Par leur ancrage régional, ils épousent les réalités économiques et agronomiques locales. Implantés au plus près des agriculteurs, des PME et des centres de recherche, ils favorisent une dynamique de proximité. Cette organisation facilite l’émergence de synergies entre acteurs qui, sans ce cadre structuré, n’auraient sans doute jamais croisé leurs compétences.

Transformer les idées en projets, les projets en emplois

Concrètement, les pôles de compétitivité ne sont ni des clusters informels ni des technopoles physiques. Ce sont des outils d’ingénierie de projet, capables d’assurer une veille stratégique, de monter des dossiers complexes et d’en assurer le suivi opérationnel. Leur force : proposer un accompagnement sur mesure aux porteurs de projet, notamment aux PME et aux coopératives, pour lever les freins à l’innovation.

À cela s’ajoute un rôle croissant en formation et sensibilisation, pour aider les entreprises à naviguer dans les transitions actuelles : numérique, énergétique, écologique. Et à se projeter vers une économie plus souveraine et plus résiliente.

Une dynamique collective qui fête ses 20 ans

2025 marque le 20e anniversaire des pôles de compétitivité. À cette occasion, le site lespolesont20ans.com revient sur deux décennies de projets, de réussites et d’innovations. Portés par l’AFPC (Association française des pôles de compétitivité), ces réseaux s’inscrivent pleinement dans la stratégie française d’autonomie stratégique, définie par l’État.

Car innover ensemble, c’est aussi renforcer notre capacité collective à affronter les défis globaux. En agriculture comme ailleurs, la compétitivité passe désormais par la coopération.

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