Etude Unédic : difficile de trouver un emploi après 56 ans 

Publié le 27 mai 2025
Temps de lecture estimé : 3 min

Dans une étude récente publiée par l’Unédic, l’organisme se penche sur l’accès à l’emploi durable des allocataires seniors. Cette analyse vise à mieux comprendre la diversité des profils des allocataires âgés de 50 à 65 ans et à identifier les obstacles qu’ils rencontrent pour retrouver un emploi stable. 

En 2022, environ 350 000 personnes âgées de 50 à 65 ans ont ouvert un droit à l’Assurance chômage, représentant 17 % de l’ensemble des allocataires. Ces seniors présentent des caractéristiques variées : ils sont moins souvent diplômés du supérieur et étaient moins fréquemment en emploi non-durable avant leur inscription au chômage par rapport aux 16-49 ans. L’étude distingue cinq profils principaux parmi ces allocataires : 

  1. Groupe « santé » (18 %) : Allocataires dont le parcours est marqué par des problèmes de santé, souvent licenciés pour inaptitude physique. 
  1. Groupe « particulier employeur » (9 %) : Principalement des femmes ayant travaillé à domicile pour des particuliers-employeurs, avec des allocations journalières faibles. 
  1. Groupe « CDI » (37 %) : Plus diplômés, issus de petites entreprises, avec des allocations journalières plus élevées. 
  1. Groupe « CDD » (25 %) : Allocations journalières plus faibles, souvent en emploi à temps partiel. 
  1. Groupe « intérim » (10 %) : Majoritairement des hommes avec des contrats très courts, dans des secteurs comme l’industrie, la construction et le transport. 

56 ans : un âge pivot pour l’accès à l’emploi 

L’étude révèle qu’à partir de 56 ans, le taux d’accès à un emploi durable diminue significativement. Ce phénomène touche tous les groupes, y compris ceux bénéficiant d’un suivi personnalisé comme les bénéficiaires du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP).  

Entre 50 et 61 ans, le taux d’accès à l’emploi durable est divisé par plus de 3 pour les groupes « CDI » et « santé » et par environ 2 pour les groupes « CDD » et « intérim »  

L’ancienneté élevée dans l’emploi perdu apparaît comme un facteur clé : les allocataires ayant plus de 10 ans d’ancienneté dans leur dernier CDI voient leur taux d’accès à l’emploi chuter plus rapidement. 

Des pistes explicatives multiples 

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces difficultés : 

  • Difficultés d’appariement : Les préférences des seniors pour des emplois à temps partiel ou proches de leur domicile peuvent ne pas correspondre aux offres des entreprises. 
  • Accès à la formation : La baisse de l’accès à la formation avec l’âge peut rendre les compétences des seniors moins attractives pour les employeurs. 
  • Discriminations à l’embauche : Des discriminations liées à l’âge peuvent également jouer un rôle, malgré la complémentarité des compétences entre jeunes et seniors. 
  • Proximité de la retraite : À partir de 58-59 ans, certains allocataires peuvent réduire leurs efforts de recherche d’emploi, anticipant leur départ à la retraite. 

Cette étude de l’Unédic met en lumière les défis spécifiques auxquels sont confrontés les allocataires seniors dans leur recherche d’emploi durable. Elle souligne la nécessité de politiques adaptées pour soutenir cette population et favoriser leur retour à l’emploi. 

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