BTSA Métiers de l’élevage à Ressins : une formation entre savoirs, terrains et ambitions

Au Lycée agricole privé Etienne Gautier de Ressins, le BTSA Métiers de l’élevage s’impose comme une formation complète, conjuguant enseignement scientifique, stages immersifs, rencontres professionnelles et préparation aux concours des écoles d’ingénieurs et vétérinaires. Avec ses seize semaines de stage, son exploitation agricole de 177 hectares et ses partenariats avec des acteurs clés comme l’Apecita, le lycée offre à ses étudiants toutes les clés pour réussir leur insertion professionnelle ou poursuivre vers des parcours d’excellence.

Au Lycée agricole privé Etienne Gautier de Ressins, le BTSA Métiers de l’élevage a pris un nouvel élan depuis la réforme du BTS Productions animales. Désormais semestrialisée, la formation s’appuie sur un équilibre renforcé entre un socle scientifique commun et une spécialisation centrée sur les métiers de l’élevage. Objectif : former des techniciens capables de répondre aux défis actuels du secteur, qu’il s’agisse de production, de conseil, d’animation ou encore de valorisation des produits agricoles.

Carole Février, enseignante en sciences et techniques agricoles, le souligne : « Nous formons des jeunes qui comprennent la globalité du métier, de la technique à l’économie, en passant par les enjeux environnementaux. » La polyvalence est au cœur du programme, qui s’adresse à des étudiants issus de bacs professionnels, technologiques ou généraux. Chaque année, entre 20 et 25 jeunes rejoignent la formation, apportant avec eux des profils variés et une richesse d’expériences qui se mêlent dans les nombreux travaux de groupe.

Une immersion professionnelle progressive et diversifiée

Ce qui fait la force du BTSA Métiers de l’élevage de Ressins, ce sont d’abord ses seize semaines de stage, un choix assumé par l’établissement pour maximiser l’immersion professionnelle. Les étudiants découvrent ainsi différentes facettes du métier : production agricole, transformation, diversification avec la vente directe ou les énergies renouvelables, mais aussi agriculture hors-sol ou élevage en montagne pour élargir leurs horizons. Lors du stage agriculturel, certains choisissent même de partir à l’étranger, gagnant une expérience et une ouverture culturelle précieuses pour leur avenir.

À cela s’ajoutent les périodes de production directement sur la ferme du lycée. Et quelle ferme ! Avec ses 160 hectares et une diversité d’ateliers presque unique en France — bovins lait et viande, caprins, ovins, porcs naisseur-engraisseur, méthanisation, chevaux et vente directe — elle constitue un support pédagogique d’exception. Les étudiants ne se contentent pas d’y observer les pratiques agricoles : ils y participent pleinement, avec des responsabilités réelles. « Ici, on apprend en produisant et on produit en apprenant au sein d’une réelle exploitation qui répond à des objectifs techniques et économiques », résume Carole Février.

Salons, forums et rencontres : ouvrir les portes du monde professionnel

Au-delà des stages, le BTSA multiplie les occasions de rencontrer des professionnels et de se construire un réseau. Chaque année, les deux promotions se rendent au Sommet de l’élevage, un rendez-vous incontournable où ils découvrent innovations, métiers et entreprises du secteur, tout en échangeant avec des anciens élèves déjà en poste.

Le point d’orgue reste cependant le forum de l’orientation organisé au mois de novembre par le lycée. Pendant deux heures, Jean-Michel Sotton, délégué régional de l’Apecita Rhône-Alpes, y dresse un panorama du marché de l’emploi agricole, de ses évolutions rapides et de ses opportunités. « L’Apecita est un acteur incontournable pour parler de la réalité du marché et de son évolution rapide, explique Carole Février. De plus, Jean-Michel ouvre les yeux des étudiants, les incite à oser, à partir à l’étranger, à développer leur réseau. Il les sensibilise aussi à l’importance de plateformes comme LinkedIn pour construire leur avenir professionnel. »

Les anciens élèves viennent eux aussi témoigner de leurs parcours, qu’il s’agisse d’installations agricoles ou de poursuites d’études ambitieuses. Pour les étudiants actuels, ces témoignages constituent autant de perspectives concrètes et motivantes.

Poursuites d’études : des licences aux écoles d’ingénieurs et vétérinaires

Si une petite partie des diplômés s’installe directement, la majorité choisit de poursuivre ses études. Beaucoup optent pour une licence professionnelle afin de se spécialiser, d’autres pour un certificat de spécialisation qui complète le BTSA par une année professionnalisante supplémentaire.

Mais ce qui distingue le lycée de Ressins, c’est son accompagnement vers des cursus plus exigeants. Les étudiants volontaires bénéficient en effet d’une préparation spécifique pour intégrer les écoles d’ingénieurs agronomes ou même les écoles vétérinaires. Des heures supplémentaires en sciences, en orthographe, en anglais et une préparation aux concours leur sont proposées. Et les résultats sont au rendez-vous comme en témoigne Carole Février : « En 2024, deux étudiants ont intégré une école vétérinaire et un une école d’agronomie publique ; en 2025, deux autres ont rejoint une école d’agronomie. »

Tous les ans, les écoles privées, comme l’ISARA, UniLaSalle Beauvais ou l’ESA d’Angers, recrutent également des étudiants directement en troisième année, considérant le BTS comme une véritable prépa intégrée. Les diplômés partent ainsi avec un atout majeur : un diplôme professionnalisant déjà en poche et une poursuite d’études ouverte jusqu’au bac+5.