Mentir sur son CV : une démarche (non sans risque !) loin d’être rare 

Publié le 18 juin 2025
Temps de lecture estimé : 3 min

Dans un marché de l’emploi de plus en plus compétitif, la tentation de « retoucher » son CV est loin d’être marginale. Entre petits arrangements et véritables mensonges, les candidats ne reculent parfois devant rien pour maximiser leurs chances de décrocher un entretien. Mais à quel prix ? Une étude menée auprès de 1 500 Français met en lumière l’ampleur d’un phénomène plus courant qu’on ne le croit, et les risques qu’il implique. 

Selon les résultats d’une enquête menée par Preply, auprès de 1 500 Français, 55 % des personnes interrogées admettent avoir déjà modifié ou exagéré des éléments de leur CV. Des pratiques justifiées, pour certains, par la peur de ne pas répondre aux critères de sélection ou par la volonté de se démarquer dans un contexte concurrentiel.

Parmi les falsifications les plus osées, 10 % des répondants déclarent avoir déjà inscrit un diplôme qu’ils n’avaient jamais obtenu, voire échoué. Autre tromperie fréquente : l’invention pure et simple d’une expérience professionnelle. Si ces mensonges peuvent passer inaperçus à première vue, ils représentent un danger important en cas de vérification par les recruteurs.

Un appel de référence ou un entretien plus poussé peut rapidement faire éclater la supercherie au grand jour, avec des conséquences potentiellement graves : retrait de l’offre, rupture de période d’essai, voire poursuites judiciaires dans les cas les plus graves. 

CDI fictifs, titres enjolivés : les petits arrangements du quotidien 

Sans aller jusqu’à l’invention complète, d’autres ajustements plus subtils sont également courants. Ainsi, 9 % des sondés ont transformé un CDD en CDI pour simuler une stabilité professionnelle. Le même pourcentage a exagéré ses responsabilités ou modifié le titre de son poste pour le rendre plus attractif. Des pratiques jugées moins risquées, mais qui peuvent tout de même nuire à la crédibilité du candidat. 

Performances gonflées et trous masqués 

L’embellissement des résultats professionnels est aussi monnaie courante. 8 % des répondants ont affirmé avoir amplifié leurs performances, ou volontairement flouté les dates d’emploi pour masquer des périodes d’inactivité. Là encore, ces stratégies visent à présenter un parcours linéaire et irréprochable, parfois au détriment de la vérité. 

Compétences truquées : quand le bluff devient problématique 

L’étude révèle également que 7 % des candidats ont prétendu maîtriser un logiciel ou une compétence technique qu’ils ne possédaient pas. Une prise de risque d’autant plus dommageable qu’elle peut se traduire par des difficultés concrètes une fois en poste. Autres pratiques repérées : transformer une école peu prestigieuse en institution renommée, ou ajouter une certification jamais obtenue. 

Loin d’être un simple détail, la sincérité sur un CV peut pourtant faire la différence. Plutôt que de mentir, certains candidats choisissent de mettre en avant leur capacité d’apprentissage, leur motivation ou leur adaptabilité. Une posture d’honnêteté qui séduit de plus en plus de recruteurs à la recherche d’authenticité. 

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