Les seniors toujours plus présents sur le marché du travail
C’est un record historique : en 2024, 60,4 % des 55–64 ans sont en emploi en France. Un chiffre en hausse de deux points en un an, selon une récente publication de la Dares, qui témoigne d’une dynamique engagée depuis plus de deux décennies. En comparaison, ce taux n’était que de 31 % en 2000. Cette progression s’explique par l’effet cumulé des réformes des retraites, qui ont reculé l’âge de départ et allongé la durée de cotisation, mais aussi par une évolution des mentalités et des conditions économiques.
Le tournant de l’année 2024 est aussi symbolique : c’est la première fois que les générations entièrement concernées par la réforme de 2023 (celles nées en 1962 et après) arrivent aux âges-clés de 60–62 ans. Leur taux d’emploi est sensiblement plus élevé que celui des générations précédentes. À 62 ans, par exemple, les actifs de la génération 1962 sont dix points plus nombreux à rester en emploi que ceux de 1961. Cette évolution, combinée à la baisse de la part de retraités à ces âges, témoigne d’un net recul de la sortie précoce du marché du travail.
Mais derrière cette hausse globale, la réalité reste contrastée. Passé 60 ans, le taux d’emploi chute fortement. Il passe sous la barre des 60 % dès 61 ans, et tombe à moins de 20 % à 64 ans. Et si le chômage reste relativement bas chez les seniors – 5,2 % en moyenne, contre 7,5 % tous âges confondus – il augmente avec l’âge : 6,4 % pour les 60–64 ans contre 4,6 % pour les 55–59 ans. Surtout, la part des personnes « ni en emploi, ni en retraite » progresse, signe d’un entre-deux parfois subi, marqué par des difficultés de reconversion ou un accès limité aux dispositifs d’accompagnement.
Un taux d’emploi toujours inférieur à la moyenne européenne
Les femmes, quant à elles, restent moins nombreuses que les hommes à être en emploi après 55 ans (58,7 % contre 62,1 %), mais leur taux est désormais proche de la moyenne européenne. Elles sont cependant bien plus concernées par le temps partiel (près d’un tiers d’entre elles) et le sous-emploi.
En comparaison européenne, la France affiche encore un retard : elle se situe à 60,4 %, contre 65,2 % en moyenne dans l’Union européenne, et reste loin derrière des pays comme l’Allemagne (75,2 %) ou la Suède (78,1 %). Néanmoins, l’écart se réduit. La France gagne deux points en un an, contre 1,3 point pour la moyenne européenne.
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