La filière vigne et vin : un univers de métiers aussi riches que variés

La France est mondialement reconnue pour la qualité et la diversité de ses vins. Mais derrière chaque bouteille, c’est toute une filière qui œuvre, depuis la vigne jusqu’au verre, portée par des savoir-faire multiples et complémentaires. Travailler dans le secteur vitivinicole, ce n’est pas seulement devenir vigneron ou œnologue : c’est s’ouvrir à une palette de métiers qui mobilisent des compétences agricoles, techniques, scientifiques, commerciales et touristiques.

Du cep de vigne au chai : l’expertise au cœur de la production

Les métiers de la viticulture constituent le socle de la filière. Le tractoriste, le chef de culture ou encore le responsable de vignoble veillent au développement harmonieux de la vigne. Les premières portes d’entrée se situent dès le CAP agricole ou le Bac Pro pour des postes d’ouvriers. Les métiers de chef d’équipe et de responsable de vignoble sont en général accessibles à des niveaux Bac (avec expérience) à Bac+5. Pour les postes de directions, le niveau requis est un niveau Bac+5 avec une expérience dans le secteur vitivinicole.

À la cave, d’autres compétences prennent le relais. Cavistes, maîtres de chai et œnologues orchestrent la transformation du raisin en vin, de la vinification à l’élevage. Là encore, le niveau de formation varie : si les postes d’agents de chai requièrent des diplômes allant du Bac à Bac+2/3, il est en revanche indispensable, pour devenir œnologue) d’être titulaire du DNO (diplôme national d’œnologue), véritable sésame pour ce métier reconnu.

Recherche, innovation et ingénierie

La viticulture ne cesse de se réinventer face aux défis climatiques et environnementaux. Des ingénieurs agronomes aux techniciens qualité, en passant par les responsables R&D, nombreux sont les professionnels mobilisés pour imaginer les pratiques de demain : sélection de cépages plus résistants, adaptation aux épisodes de sécheresse, réduction des intrants. Ces métiers de l’innovation exigent un haut niveau de formation, le plus souvent Bac+5, obtenu en école d’ingénieurs ou à l’université dans des cursus spécialisés en sciences de la vigne, agroalimentaire ou environnement.

Marketing, commerce et international

Une fois le vin élaboré, encore faut-il le faire connaître et le vendre. Ici interviennent les métiers du marketing, du commerce et de l’export, qui permettent aux domaines de se positionner sur des marchés nationaux et internationaux. Certains professionnels commencent leur parcours avec un BTS technico-commercial vins et spiritueux, quand d’autres choisissent la voie des écoles de commerce ou des masters spécialisés en management et marketing international. La double compétence – technique et commerciale – est particulièrement recherchée, car elle permet de dialoguer aussi bien avec les producteurs qu’avec les acheteurs.

Œnotourisme et valorisation du patrimoine

Le vin ne se consomme pas seulement : il se vit et se raconte. L’essor de l’œnotourisme a multiplié les besoins en professionnels capables de valoriser un patrimoine et d’accueillir le public. Guides, chargés de mission et responsables d’accueil contribuent à faire découvrir les domaines, les terroirs et les traditions locales. Ici encore, la formation a son importance : un BTS tourisme, une licence professionnelle ou un diplôme universitaire spécialisé en œnotourisme permettent d’acquérir les compétences nécessaires pour conjuguer hospitalité et mise en valeur du vignoble.

Un secteur ouvert et évolutif

Si certains métiers exigent un haut niveau de qualification, d’autres restent accessibles après le lycée ou via la formation professionnelle. La filière vigne et vin attire d’ailleurs de nombreux profils en reconversion, qui trouvent dans les certificats de spécialisation (CS) et les formations continues une porte d’entrée vers de nouvelles carrières. Qu’il s’agisse de travailler la terre, de piloter l’innovation, de développer les ventes ou de partager la culture du vin, chaque parcours est possible.