Euralis mise sur les énergies renouvelables pour décarboner son site de Lescar
Euralis vient de signer un accord avec SOFIAC pour déployer trois sources d’énergies renouvelables sur son siège et son site industriel de Lescar (64). Biomasse, photovoltaïque et géothermie sont au cœur de ce projet qui a pour objectif de renforcer la performance environnementale et la maîtrise des coûts énergétiques, à moyen et long terme.
Créé en 1936, le groupe coopératif Euralis réunit 5 400 agriculteurs adhérents et 4 900 collaborateurs dans 16 pays, pour un chiffre d’affaires de 1,57 Md€ en 2024. Acteur incontournable du Sud-Ouest, il développe ses activités autour de la collecte agricole, des semences certifiées (Lidea, Caussade Semences Pro), des marques agroalimentaires (Maison Montfort, Rougié, Stalaven, Teyssier) et de la distribution (Point Vert, La Table des Producteurs).
Le groupe franchit une étape décisive dans sa stratégie de transition énergétique. L’entreprise vient de signer un accord avec SOFIAC France pour équiper son siège et son site industriel de Lescar (64) d’un dispositif combinant biomasse, photovoltaïque et géothermie. Un projet ambitieux, soutenu par l’ADEME et la Région Nouvelle-Aquitaine, qui illustre la volonté du groupe de conjuguer performance économique et durabilité.
Un projet emblématique de la stratégie de décarbonation
Pour Olivier Tillous-Borde, Directeur Transformations et Développements Stratégiques du groupe : « Ce projet local est emblématique de notre stratégie globale en matière de décarbonation et d’efficacité énergétique. Depuis plusieurs années, notre Direction des Énergies agit pour optimiser les achats, piloter et réduire les consommations et déployer des projets de décarbonation et d’efficacité énergétique. »
Concrètement, le site de Lescar doit devenir la vitrine d’une politique énergétique alignée avec les grands défis agroécologiques et les engagements RSE du groupe.
Un dispositif multi-énergies innovant
Le projet est né d’un double contexte : la nécessité d’investir dans un séchoir du site et la crise énergétique de 2022. Après étude, Euralis a retenu une solution hybride et audacieuse :
- Une chaudière biomasse de 2 x 10 MW alimentée par 4 500 tonnes de rafles de maïs produites localement, couvrant 95 % des besoins du site et remplaçant les deux tiers de la consommation de gaz ;
- Un parc photovoltaïque pour l’autoconsommation ;
- Un réseau de géothermie pour compléter l’approvisionnement énergétique.
SOFIAC financera 100 % du projet après subventions, permettant à Euralis de réaliser sa transition sans mobiliser ses fonds propres. Les commandes sont prévues pour l’hiver 2026, avec une mise en service opérationnelle à l’été 2027, juste avant la collecte.
Des gains environnementaux et économiques
Les retombées attendues sont significatives :
- 2 850 tonnes de CO₂ évitées par an, soit l’équivalent de 1 500 vols aller-retour Paris – New York ;
- Une valorisation optimale des coproduits agricoles, avec la biomasse issue des rafles de maïs ;
- Une réduction durable des coûts énergétiques et une sécurisation des approvisionnements dans un contexte de volatilité des prix.
Pour Olivier Rebenne, Responsable de la Direction des Énergies et Chef du projet : « Le besoin d’investissement sur l’un des séchoirs du site de Lescar et la crise énergétique de 2022 ont été des accélérateurs. Après étude, nous avons choisi une solution multi-énergies optimisée. SOFIAC s’est distingué par sa réactivité et sa capacité à financer ce projet innovant. »
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