Laure Blanpied : Un bilan de compétences pour redessiner sa voie professionnelle
Après vingt ans passés à accompagner les autres dans la prévention des risques professionnels, Laure Blanpied a pris le temps de s’interroger sur son propre parcours. Portée par un bilan de compétences réalisé avec l’appui de l’Apecita Grand Est, cette ingénieure en agriculture de formation n’a pas changé de métier, mais a retrouvé la boussole pour ajuster sa trajectoire et renouer avec ses aspirations profondes.
Laure Blanpied débute sa vie professionnelle comme technicienne en expérimentation fruitière pendant trois ans. Un poste en lien direct avec son diplôme d’ingénieur en agriculture de l’Esa d’Angers, mais qui ne correspond pas à ses aspirations profondes. Elle bifurque alors vers un métier davantage axé sur la relation humaine : conseillère en prévention des risques professionnels, d’abord à la MSA pendant 17 ans, puis à la Caisse d’Assurance Accidents Agricoles de Moselle durant 3 ans.
« J’avais choisi des options en environnement à l’école, mais je n’ai jamais vraiment travaillé dans ce domaine », explique-t-elle. Ce décalage entre formation initiale et parcours professionnel la hante depuis longtemps. À cela s’ajoute l’usure liée à son métier actuel : « Ce sont des postes exigeants psychologiquement. On est comme des commerciaux qui essaient de vendre de la prévention, à des gens qui n’en veulent pas toujours. » Arrivée à un tournant, elle commence à se poser des questions : continuer ? Se reconvertir ? Revenir à ses premières aspirations environnementales, laissées en suspens depuis l’école ?
Le déclic du bilan : une opportunité presque fortuite
C’est par l’intermédiaire d’une collègue que Laure Blanpied entend parler du bilan de compétences proposé par l’Apecita. « Christelle Vaillant, conseillère RH au sein de l’association, cherchait une personne pour s’exercer dans le cadre de sa formation à cet accompagnement. » Curieuse et sans véritable attente, Laure accepte « presque par hasard », admet-elle, mais le hasard fait parfois bien les choses.
« J’avais déjà entamé une réflexion personnelle. Le bilan m’a aidée à structurer cette pensée, à ranger les choses dans des cases claires, à mettre des mots sur ses compétences et à revoir ses priorités », détaille-t-elle. En tant que professionnelle de la prévention, elle connaît bien les mécanismes de questionnement sur le travail et les besoins. Mais le regard extérieur, neutre et bienveillant, lui permet d’avancer davantage : « Seule, on peut tourner en rond. Là, quelqu’un me renvoyait des choses, me forçait à aller plus loin. »
Pas une reconversion, mais une réorientation maîtrisée
Initialement, Laure espérait que le bilan l’aiderait à enclencher une véritable reconversion vers les métiers de l’environnement. « J’ai vite compris que la reconversion en France, ce n’est pas si simple, constate-t-elle avec lucidité. Quand on veut changer de voie à 45 ans, on est seul à devoir porter le projet. Il faut avoir l’énergie de se réinventer. Moi, j’étais déjà fragilisée, je n’avais pas la force de porter une reconversion à bout de bras », confie-t-elle. Le contexte de recherche d’emploi, qu’elle décrit comme « violent », ajoute à cette difficulté. En quête de sécurité, elle préfère se recentrer sur son domaine d’expertise : la prévention. Mais cette fois, en ciblant le secteur privé, pour envisager des perspectives à long terme différentes.
« J’ai pensé à un certain moment à créer ma propre entreprise mais le bilan m’a permis de comprendre que j’avais envie de plus de flexibilité mais pas au prix du travail en solitaire. »
Si son bilan de compétences ne lui a pas ouvert une nouvelle voie, il lui aura permis de mieux appréhender celle qu’elle veut désormais tracer. Avec méthode, recul et conviction.
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