Grandes écoles : une insertion professionnelle toujours élevée 

La Conférence des grandes écoles (CGE) a publié le 12 juin dernier les résultats de sa 33ᵉ enquête annuelle sur l’insertion professionnelle des diplômés. Cette édition 2025, menée entre décembre 2024 et mars 2025, s’impose par son ampleur : 204 établissements sur 208 concernés ont participé, représentant 104 106 réponses exploitables. Une mobilisation quasi totale (98,1 %) qui confère à l’enquête une fiabilité rare dans le paysage de l’enseignement supérieur français. 

Dans un contexte économique incertain, marqué par une baisse globale des recrutements de jeunes cadres, les résultats témoignent d’un ralentissement de l’insertion, sans pour autant céder au pessimisme. Le taux net d’emploi s’établit à 80,2 %, en baisse, mais encore solide. Si les jeunes diplômés mettent un peu plus de temps à entrer sur le marché, 81,9 % trouvent un emploi dans les deux mois suivant l’obtention du diplôme, et 64,5 % sont recrutés avant même la remise du précieux sésame. 

Les dispositifs professionnalisants restent des tremplins majeurs vers l’emploi. Les anciens apprentis (30,1 % des répondants) présentent un taux d’emploi légèrement supérieur à la moyenne (78,9 % à six mois). Les stages de fin d’études et l’apprentissage constituent ainsi le principal levier d’insertion pour 40,7 % des jeunes diplômés. 

Les canaux numériques, eux, marquent le pas : l’usage des réseaux sociaux professionnels dans la recherche d’emploi chute légèrement à 14,9 % (contre 15,7 % en 2023). A un niveau plus bas viennent ensuite les relations personnelles (7,9%), les sites internet d’entreprises (7,3%) et les sites internet spécialisés dans l’emploi (7,2%). 

De jeunes diplômés satisfaits 

Fait marquant de cette édition : pour la première fois, l’enquête s’intéresse à l’usage de l’IA générative dans l’emploi. Résultat : deux diplômés sur trois y ont recours, notamment pour la rédaction de contenus ou la recherche d’informations, témoignant d’une évolution rapide des compétences attendues sur le marché du travail. 

Malgré une conjoncture moins favorable, 85,4 % des jeunes diplômés se déclarent satisfaits de leur premier emploi, et 90,7 % estiment occuper un poste en adéquation avec leur niveau de qualification.  

Selon Laurent Champaney, président de la Conférence des grandes écoles, « ces résultats invitent les établissements membres de la Conférence des grandes écoles à amplifier encore leurs efforts et leur ambition de proposer aux jeunes qui les rejoignent une formation et un avenir désirables. »