Lycée agricole Charles Baltet (Aube) : Préparer l’avenir passe par l’ancrage dans le monde professionnel

Publié le 1 septembre 2025
Temps de lecture estimé : 5 min

Le lycée agricole Charles Baltet dans l’Aube forme les jeunes aux métiers de l’agriculture et du vivant, du collège au BTSA. Au-delà des formations, l’établissement mise sur un accompagnement fort vers l’insertion professionnelle, en s’appuyant sur un réseau solide de partenaires, dont l’Apecita, pour aider les élèves à mieux se connaître et à s’orienter.

Le lycée agricole Charles Baltet est l’une des trois entités de l’EPL (Établissement Public Local) Campus Terres de l’Aube, aux côtés du lycée forestier de Crogny et de l’antenne viticole de Bar-sur-Seine. L’établissement accueille les élèves de la 4e jusqu’au BTSA. Son cœur de formation se concentre sur les bacs professionnels et technologiques : le Bac Techno STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) et les Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole) et SAPAT (Services Aux Personnes et Animation dans les Territoires).

Le Bac Pro CGEA : de plus en plus une passerelle vers le supérieur

Pensé à l’origine comme une formation professionnalisante menant directement à l’emploi, le Bac Pro CGEA est aujourd’hui devenu un tremplin vers les études supérieures. « Sur une classe de 25 élèves, seuls trois ont arrêté après le bac cette année. Tous les autres poursuivent, soit en BTS, soit en Certificat de Spécialisation (CS) », note Jean-Michel Balini, enseignant en agronomie au sein de l’établissement.

Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs : les jeunes sont encore souvent trop jeunes pour reprendre une exploitation familiale, et surtout, le niveau bac est de moins en moins suffisant pour s’installer. Le BTS ACSE (Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole) est ainsi plébiscité, tout comme le BTS Métiers de l’élevage ou le BTS Agronomie et cultures durables, en fonction des spécialités choisies.

Des formations connectées à la réalité du terrain

Tout au long de leur formation et afin de leur assurer la meilleure insertion dans le monde du travail, les apprenants sont accompagnés dans leur découverte du monde de l’entreprise. Et ce lien avec le monde professionnel ne se limite pas aux stages. Il s’inscrit dans l’ADN de l’établissement. Les jeunes peuvent ainsi s’appuyer sur une exploitation en grandes cultures et un élevage ovin de 600 brebis, où ils mettent la main à la pâte dès la 4e, jusqu’en BTS.

« C’est une vraie richesse pour nos élèves, ajoute Jean-Michel Balini. Et c’est aussi ce qui leur permet de donner du sens à leur formation, en la connectant au réel. Nos élèves participent aussi régulièrement à des visites de coopératives, d’usines ou d’exploitations. Nous organisons également chaque année des événements professionnels, comme celui dédié récemment à l’élevage bovin, ovin et porcin, mobilisant l’ensemble des acteurs du secteur agricole local. »

L’Apecita, un partenaire pour s’orienter et se projeter

Depuis la récente réforme, un stage collectif d’une vingtaine d’heures sur la valorisation du vécu en milieu professionnel est également inclus dans le cursus du Bac Pro CGEA. C’est dans ce cadre que Jean-Michel Balini a choisi de faire intervenir l’équipe du bureau de Reims de l’Apecita auprès des élèves de terminale. Au programme : travail sur la connaissance de soi, découverte des métiers et du marché du travail.

« J’ai moi-même eu recours à l’Apecita quand j’ai débuté ma recherche d’emploi, et j’avais été impressionné par la qualité de leur accompagnement et de leur expertise. J’ai eu envie de transmettre ça à mes élèves, explique Jean-Michel Balini. Mais c’est surtout le contexte d’évolution des pratiques en matière d’orientation et d’insertion professionnelle qui a motivé cette collaboration. À mon époque, on cherchait un emploi. Aujourd’hui, les jeunes apprennent à se présenter, à proposer leurs compétences. Le rapport au travail a changé, et je voulais qu’ils soient préparés à ça. » L’intervention a été bien accueillie, même si les élèves ont regretté que cela arrive en fin d’année. « Ils auraient préféré que ce soit en début d’année, pour mieux intégrer les informations dans leur réflexion d’orientation. C’est ce qu’on prévoit désormais. »

Grâce à cette dynamique positive, portée par l’ancrage local, la diversité des partenariats professionnels et une volonté forte d’accompagner les jeunes vers une orientation choisie, l’établissement séduit de plus en plus de jeunes. « L’an dernier, nous avons obtenu une ouverture sèche d’une nouvelle seconde pro, c’est très rare. Nous avons aujourd’hui plus de 100 élèves en Bac Pro CGEA, et deux classes par niveau. Alors que nombre de formations agricoles peinent à recruter, nous sommes très heureux d’attirer chaque année un plus grand nombre d’élèves », se réjouit l’enseignant.

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