Les jeunes et le travail : entre aspirations élevées et désillusions persistantes
L’Institut Montaigne a récemment publié une enquête approfondie intitulée « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans », offrant un éclairage sur le rapport complexe des jeunes Français au monde professionnel. Menée auprès de 6 000 jeunes âgés de 16 à 30 ans, cette étude révèle un attachement fort au travail, mais aussi un décalage significatif entre les attentes et la réalité vécue.
Contrairement aux idées reçues, les jeunes ne rejettent pas le travail. C’est ce que révèle la récente enquête publiée par l’institut Montaigne. Cependant, leur satisfaction professionnelle est souvent entravée par des conditions de travail jugées insatisfaisantes. L’enquête identifie quatre profils types : les frustrés, les fatalistes, les rebelles et les satisfaits, reflétant la diversité des expériences et des perceptions.
Le niveau de diplôme joue un rôle déterminant dans les attentes professionnelles. Les diplômés de filières universitaires généralistes expriment des exigences plus élevées en termes de reconnaissance, d’autonomie, d’équilibre vie professionnelle-personnelle et de perspectives d’évolution, par rapport à leurs homologues issus de filières professionnelles. Cette disparité souligne l’importance de l’orientation et de la formation dans la construction des aspirations professionnelles.
La rémunération demeure la priorité absolue
Par ailleurs, le stress au travail émerge comme un enjeu majeur pour les jeunes actifs. Les contraintes émotionnelles, telles que les tensions avec le public ou la hiérarchie, ont un impact significatif sur leur bien-être professionnel. Cette réalité met en lumière la nécessité pour les entreprises de repenser leurs pratiques managériales et d’améliorer les conditions de travail pour répondre aux attentes de cette génération.
« L’exigence des jeunes vis-à-vis du travail ne se limite pas à la gestion du stress, soulignent les auteurs de l’étude. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle devient un enjeu central, au même titre que les horaires de travail. La qualité de vie au travail se situe au cœur de leurs préoccupations. »
Pourtant, malgré ces nouvelles attentes, la rémunération demeure la priorité absolue. Les jeunes en début de carrière perçoivent des salaires relativement bas, et contrairement au mythe tenace popularisé par le film Tanguy, ils aspirent à l’indépendance financière et à l’autonomie résidentielle. Dans cette perspective, un revenu suffisant constitue une condition essentielle à leur émancipation, les conduisant à placer la question des salaires en tête de leurs exigences.
Retrouvez tous les conclusions de cette enquête sur le site de l’Institut Montaigne.
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