Les RH, au coeur de l’évènement fruit 2050
Les ressources humaines au sein des filières fruits : le challenge de demain ? Voici le thème qui sera abordé lors de l’événement bisannuel Fruit 2050 au Sival 2024. Face à ces enjeux, en plus des parcours thématiques – nouveauté de cette édition – , une conférence ouvrira les échanges sur des expériences concrètes.
«Lorsque nous avons sollicité des producteurs cette année pour choisir le thème de notre événement Fruit 2050 au Sival 2024, nous avons été surpris de voir que l’attente principale des entreprises arboricoles correspondait aux enjeux RH », se souvient Emmanuelle Rousseau, en charge de la communication chez Vegepolys Valley, qui organise l’événement prospectif Fruit 2050 aux côtés d’acteurs de la filière (GIS Fruit, CITFL, Inrae, Interfel), avec le soutien de l’Anefa, de l’APECITA, d’Ocapiat et de la MSA. En effet, face aux difficultés des producteurs à recruter des salariés, à attirer de la main-d’oeuvre saisonnière et à répondre au besoin de renouvellement générationnel à la tête des exploitations arboricoles, comme dans d’autres filières, les sujets RH sont stratégiques.
Apporter des réponses
Conditions de travail, formations, compétences, nouvelles technologies, durabilité, réglementation, gestion des coûts de main-d’oeuvre, etc. Tous ces sujets sont bien au coeur des préoccupations des exploitations agricoles. En s’emparant du thème des ressources humaines, Fruit 2050 souhaite apporter des réponses aux problématiques auxquelles le secteur arboricole est particulièrement confronté.
« Nous avons activé nos réseaux pour trouver des acteurs impliqués sur ces questions et capables d’apporter des réponses concrètes aux producteurs, poursuit Emmanuelle Rousseau. Des initiatives fonctionnent déjà sur le sujet RH, mais restent parfois méconnues, comme le groupement employeur Forval, dans les Pays de la Loire sur la filière horticole qui répond spécifiquement aux besoins des entreprises. »
Quatre parcours thématiques et une conférence
L’édition 2024 de Fruit 2050 propose un programme avec quatre parcours thématiques le mardi 16 janvier (lire encadré), par groupe d’une vingtaine de personnes. Le public visé reste large : chefs d’exploitation ou futurs installés, enseignants, étudiants, chercheurs et autres acteurs de la filière, etc. L’inscription obligatoire se fait via la plateforme Sival Online. Laissez-vous guider par ces parcours qui, ce même jour, vous mèneront directement dans la salle d’une conférence unique organisée de 15 h 30 à 17 h 30 et donnera la parole à des experts, des producteurs et des journalistes venus de différents pays. Des traductions seront proposées en direct. N’hésitez pas à vous y inscrire !
— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 3032)
LE PROGRAMME FRUIT2050
Mardi 16 janvier au Sival
De 13 h 45 à 15 h 15, quatre circuits thématiques guidés :
❶ La pénibilité au travail.
❷ Les outils numériques de gestion pour la filière arboricole : de l’exploitation à la plante.
❸ Mécanisation et outils d’aide pour limiter les besoins de main-d’oeuvre.
❹ Recruter des profils formés aux métiers de la filière et accompagner la montée en compétences de mes salariés (VAE, formation continue, formation saisonnier).
De 15 h 30 à 17 h 30, conférences et table ronde :
• « Regard sociologique sur l’emploi et le travail salarié en agriculture », Nicolas Roux, université de Reims Champagne-Ardenne.
• Présentation de deux projets lauréats de l’AAP « Compétences et métiers d’avenir » : Projet Végé’Compétences « Une dynamique interétablissements de formation pour développer une vision emploi-formation dans les filières du végétal » et Projet Fel’Compet « Des besoins en compétences pour la filière fruits et légumes ».
• Point de vue à l’étranger : exemples de success story par le club de la presse internationale du Sival.
• Table ronde « Partage d’expériences et pistes de solutions », avec Anne-Lise Robin du groupement employeur Forval, Nathan Gsell, producteur de fruits à pépins, de fruits à noyaux et de petits fruits (Alsace), Claude Coureau du CTIFL, Nicolas Roux, maître de conférences en sociologie à l’université de Reims Champagne- Ardenne – IUT de Reims-Châlons-Charleville, chercheur au Cerep, affilié au CEET.
De 17 h 30 à 18 h 30 : Cocktail Expo
Séverine Giacomini, conseillère en prévention, MSA de Maine-et-Loire : « Management et amélioration des conditions de travail pour fidéliser ses salariés »
Plutôt que parler de pénibilité au travail, trop péjoratif, Séverine Giacomini préfère aborder la question sous l’angle de l’engagement des entreprises en faveur de l’amélioration des conditions de travail, pour attirer et fidéliser les salariés. Pour la conseillère en prévention à la MSA de Maine-et-Loire, valorisant 20 ans d’expériences sur ces missions auprès des agriculteurs, et plus particulièrement les filières arboricoles et paysage, l’objectif premier de son accompagnement auprès des acteurs est de comprendre ensemble les enjeux de prévention, pour aider ensuite à construire un plan d’action au plus près du terrain. Sur le stand MSA du Sival cette année, la prévention des risques sera mise en avant dans un atelier de maintenance et de réparation du matériel. L’idée du stand est de proposer aux visiteurs un atelier innovant du point de vue des conditions de travail et de la sécurité.
Autodiagnostic, kit pédagogique Pour aider les entreprises à travailler sur l’amélioration des conditions de travail, un document réalisé par la MSA de Bretagne propose d’ailleurs un autodiagnostic. Sur l’accueil des saisonniers, un kit pédagogique a aussi été créé par la MSA Loire-Atlantique Vendée et les maraîchers Nantais pour accompagner les entreprises. Ces outils innovants sont à découvrir au Sival. Sans oublier des informations sur une méthode d’accompagnement des entreprises : TMS A, prix du Sival innovation 2019. Enfin, une conférence sera proposée le jeudi 18 janvier 2024 à 10 h 30 (salle Lys), sur le sujet « Les exosquelettes, top ou flop ? », avec le témoignage d’un vigneron. « Cette thématique des exosquelettes revient très souvent et il n’est pas évident d’avoir un avis simpliste. Comme toujours, il faut rappeler que les enjeux de sécurité / prévention ne se résument pas à un matériel et il convient de repérer en quoi l’équipement est adapté ou non à un besoin. Il est nécessaire d’évaluer et de définir ses besoins avant d’envisager un éventuel investissement dans un exosquelette. Si dans l’industrie, face à des postes bien définis, les exosquelettes ont des intérêts clairs, ce n’est pas aussi vrai dans le monde agricole ou les taches et postures sont très variantes », termine la conseillère.
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