Accès à la formation : quand les agriculteurs des filières végétales réclament du concret 

Publié le 9 mai 2025
Temps de lecture estimé : 3 min

Comprendre, lever les freins et reconnecter le monde agricole à la formation : c’est le défi que s’est lancé VIVEA début 2024, en lançant une grande enquête auprès des chefs d’entreprises agricoles, notamment dans les filières végétales. Menée par les cabinets CMI et Harris Interactive – Toluna, cette étude éclaire avec précision les attentes et les obstacles qui freinent encore l’accès à la formation professionnelle dans ce secteur stratégique. 

Avec plus de 3 500 agriculteurs interrogés et 68 acteurs mobilisés lors d’ateliers partout en France, le constat est clair : si l’envie de se former est bien là, le passage à l’acte reste trop rare. Près de 64 % des agriculteurs expriment l’envie de développer leurs compétences et 60 % d’entre eux affichent une image positive de la formation. Pourtant, un chiffre interpelle : 1 agriculteur sur 5 suit une formation moins d’une fois tous les huit ans. 

Les raisons sont multiples mais récurrentes : le manque de temps et la lourdeur du quotidien sur l’exploitation arrivent en tête, devant l’absence de besoin perçu. Ce décalage, entre envie et réalité, varie fortement selon les filières. Céréaliers et viticulteurs, souvent confrontés à des évolutions réglementaires ou technologiques, se forment plus régulièrement, parfois par nécessité. À l’inverse, les professionnels du paysage et des plantes ornementales semblent plus déconnectés du circuit de la formation. 

Autre enseignement : les formats et les contenus actuels sont souvent jugés inadaptés. Une majorité d’agriculteurs plébiscitent des formations « plus concrètes, en conditions réelles sur l’exploitation », bien plus en phase avec les réalités de leur quotidien. 

150 propositions pour faciliter l’accès à la formation bientôt dévoilées 

Face à ces constats, VIVEA et ses partenaires ont recensé 150 propositions concrètes pour faciliter l’accès à la formation, allant de la simplification administrative à l’adaptation des offres en fonction des contraintes des différentes filières. 

Les résultats complets et les préconisations de VIVEA seront dévoilés courant avril, mais une chose est déjà sûre : pour réussir la transformation de l’agriculture et accompagner les producteurs dans un contexte de mutation économique, technologique et environnementale, il faudra remettre l’agriculteur – et ses besoins pratiques – au cœur du dispositif de formation. 

Nos dernières sorties :

Devenez un acteur de la filière agricole.

Plus de 1200 offres d'emplois partout en France.