Avec l’Apecita, le BTSA GDEA trace un parcours d’insertion solide pour les jeunes

Publié le 14 août 2025
Temps de lecture estimé : 5 min

Le BTSA GDEA (Génie des Équipements Agricoles) en formation initiale, proposé au lycée du Chesnoy dans le Loiret, forme des techniciens polyvalents capables d’évoluer dans un secteur agricole en pleine transformation technologique. Sébastien Boulay, enseignant en agroéquipement, nous présente une formation concrète, technique et prometteuse pour les jeunes.

Le BTSA GDEA (Génie des Équipements Agricoles), est ouvert à tous les profils issus de terminale, avec une candidature via Parcoursup. Il accueille des bacheliers professionnels (agroéquipement, maintenance), mais aussi des bacheliers technologiques (STAV, STI2D) ou généraux ayant suivi un enseignement scientifique.

« On recherche surtout des jeunes motivés, curieux, intéressés par le milieu agricole et prêts à s’impliquer dans une formation exigeante, mais très professionnalisante », souligne Sébastien Boulay enseignant en agroéquipement au lycée agricole Le Chesnoy, dans le Loiret.

La formation reste encore largement masculine : cette année, sur 16 étudiants, une seule est une fille. « Cela évolue doucement. Celles qui s’engagent réussissent très bien et trouvent leur place sur le terrain comme en entreprise », précise-t-il.

Des compétences solides dans un secteur en pleine évolution

Pendant deux ans, les étudiants acquièrent des bases en hydraulique, électricité, physique appliquée, informatique embarquée et gestion industrielle. L’objectif est de maîtriser les technologies modernes utilisées dans les machines agricoles.

« Nous formons des techniciens généralistes. Les marques et les technologies sont trop nombreuses pour se spécialiser dès le BTS. Il faut surtout être capable de s’adapter », insiste l’enseignant.

Le secteur évolue rapidement avec la montée en puissance des outils connectés, des capteurs, de la télémétrie. « L’agroéquipement est à la pointe de la technologie. C’est de moins en moins les mains dans le cambouis, et de plus en plus la blouse blanche et l’ordinateur », ajoute-t-il. Les compétences numériques deviennent essentielles pour diagnostiquer, paramétrer ou interpréter les données issues des machines.

Un cadre concret et des moyens techniques au service des étudiants

Pour former aux mieux leurs étudiants à la pratique, le lycée du Chesnoy dispose d’un plateau technique moderne, équipé de machines agricoles récentes. Les étudiants y travaillent en conditions réelles : diagnostics, démontage, entretien, analyses de pannes…

Des professionnels interviennent régulièrement au sein de la formation, et les visites en entreprise sont fréquentes. « Cela permet à nos jeunes de découvrir les différentes structures, les métiers du secteur et les différents parcours possibles » poursuit l’enseignant.

Sur les deux années de formation, plusieurs périodes de stages sont obligatoires, en concession et chez un constructeur. Nouveauté à partir de la session 2025 : un stage devra être réalisé directement chez les utilisateurs de matériel agricole, comme les exploitants, les entreprises de travaux agricole ou les CUMA. « L’objectif est de les aider à mieux comprendre les besoins réels du terrain et d’anticiper les attentes en matière de services ou de maintenance », précise Sébastien Boulay.

L’établissement les accompagne aussi dans leur future insertion, notamment dans le cadre du module M11 : appui dans la recherche de stages, construction du projet professionnel et préparation à l’emploi…

L’intervention de l’Apecita au sein de ce module permet aux étudiants de bénéficier chaque année d’une analyse fine et actualisée du marché de l’emploi dans le secteur des agroéquipements. Grâce à sa connaissance du terrain, l’association dresse un état des lieux des besoins en recrutement et des profils recherchés. Elle accompagne également les jeunes dans la rédaction de leur CV et la préparation aux entretiens d’embauche. « Ce sont des exercices qui évoluent vite, avec des attentes nouvelles du côté des recruteurs. L’expertise de l’Apecita est précieuse pour aider les étudiants à s’y adapter, souligne l’enseignant. C’est un partenaire de confiance, qui nous permet de rester connectés aux méthodes de recrutement d’aujourd’hui. »

Une insertion rapide, des poursuites possibles

Si certains poursuivent en licence professionnelle, notamment par exemples dans les domaines de la robotique agricole ou du commerce technique, une grande majorité des diplômés trouvent un emploi rapidement après le BTS que ce soit dans le domaine de la vente, de la technique ou de la R&D. Ils travaillent chez des constructeurs, dans des concessions agricoles, des coopératives, ou des bureaux d’études, comme techniciens de maintenance, responsables d’ateliers commerciaux ou conseillers techniques.

Cette diversité de métiers fait, selon Sébastien Boulay, la richesse de cette formation : « Le BTSA GDEA offre la possibilité d’accéder à des métiers très différents, de la conception en tant que dessinateur industriel dans un bureau d’études, jusqu’à la mise en route des tracteurs chez un concessionnaire. Ainsi, nos étudiants ne sont jamais bloqués dans leur carrière professionnelle et peuvent facilement évoluer parfois au sein d’une même entreprise. »

Pourtant, le secteur peine toujours à recruter. « Au lycée Le Chesnoy, nous n’avons pas de difficultés pour remplir nos promos mais ce n’est pas le cas dans tous les établissements. Quand on sait que chaque année, 360 étudiants se présentent aux examens, on reste très loin des besoins en main d’œuvre des professionnels. »

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