Discriminations liées à l’apparence physique : les entreprises françaises appelées à intensifier leurs efforts
Le Groupe APICIL, en collaboration avec OpinionWay, a publié les résultats de la cinquième édition de son baromètre annuel « Les Français et l’inclusion ». Cette année, l’étude met en lumière les discriminations liées à l’apparence physique en milieu professionnel, révélant des perceptions préoccupantes parmi les salariés français.
Qu’il s’agisse du poids, du style vestimentaire, de la couleur ou de la coupe de cheveux, ou encore d’un maquillage jugé trop prononcé, les discriminations liées à l’apparence physique sont souvent sous-estimées en entreprise. Pourtant, l’apparence physique et vestimentaire figure parmi les 25 critères de discrimination interdits par la loi et a un impact réel dans le monde professionnel. C’est dans ce contexte que le Groupe de protection sociale et patrimoniale APICIL publie les résultats de la cinquième édition de son baromètre « Les Français et l’inclusion », réalisée avec OpinionWay
Selon le baromètre, 58 % des Français estiment que la société française est inclusive, marquant une baisse de 5 points par rapport à 2024. Cette perception est particulièrement en recul chez les jeunes de 18 à 24 ans, avec une diminution de 14 points.
Pressions et autocensure
Près d’un salarié sur trois admet avoir modifié son apparence à la suite de remarques reçues au travail. Les jeunes de 18 à 24 ans sont les plus concernés : 44 % déclarent avoir ajusté leur look, contre seulement 18 % chez les plus de 50 ans. Plus préoccupant encore, 32 % des actifs affirment avoir été témoins de discriminations, et 25 % en ont été victimes, le plus souvent du fait de collègues.
Sous la pression sociale, 57 % des Français seraient prêts à changer leur apparence pour répondre aux attentes professionnelles. Parmi les jeunes, près d’un sur trois envisagerait même la médecine esthétique.
Des entreprises jugées peu engagées
Malgré l’importance de ces enjeux, 70 % des salariés estiment que leur entreprise n’agit pas suffisamment contre les discriminations liées à l’apparence physique. De plus, 51 % des Français jugent les actions en faveur de l’inclusion insuffisantes de la part des entreprises.
« Les discriminations liées à l’apparence physique et vestimentaire sont bien présentes dans les entreprises, au point que de nombreux salariés seraient prêts à la modifier pour les éviter, conclut Sofiene Chaabani, Responsable domaine RH : Inclusion, Emplois & Carrières au sein du Groupe APICIL. Face à cette réalité, les employeurs doivent prendre conscience de leur rôle dans la lutte contre ces discriminations. L’inclusion ne doit pas être un simple affichage, mais une dynamique concrète et continue qui garantit à chacun la possibilité d’évoluer dans un cadre professionnel bienveillant et équitable. »
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