Campus de Courcelles-Chaussy : Recruter, former, insérer : un fil rouge pour relier études et emploi
La nouvelle directrice du Campus de Courcelles-Chaussy, Nathalie Royet, fait de l’insertion professionnelle et du recrutement de nouveaux apprenants ses priorités. Avec l’appui de l’Apecita et d’un véritable fil rouge mêlant stages, rencontres avec les entreprises et accompagnement personnalisé, l’établissement veut donner aux jeunes toutes les clés pour réussir leur avenir dans un secteur en pleine mutation.
Pour Nathalie Royet, c’est un peu un retour aux sources. Originaire de Moselle, ingénieure formée à l’Université de Metz et à l’Ensaia de Nancy, elle a passé 23 ans à enseigner les mathématiques et la physique-chimie au sein même du Campus de Courcelles-Chaussy avant de prendre des postes de direction à Mirecourt dans les Vosges puis à Nancy-Pixérécourt. Elle revient cette année pour diriger l’établissement où elle a fait une grande partie de sa carrière : « Je suis ravie de revenir en Moselle. C’est un établissement riche d’activités, avec des équipes extrêmement dynamiques et motivées pour la réussite des apprenants. »
Un établissement aux multiples formations
Le Campus de Courcelles-Chaussy est structuré autour de quatre centres : le LEGTA qui accueille 310 élèves et étudiants, le CFA et ses 414 apprentis sans oublier le CFPPA qui forme, chaque année, plus de 1 300 apprenants pour un total d’environ 150 000 heures stagiaires et tous se rejoignent sur la Ferme des Mesnils, cœur de la pédagogie, support des sciences du vivant.
« Nous proposons un panel de formations du CAP à la licence pro que ce soit en agriculture, en paysage, en environnement et en agroéquipement, précise Nathalie Royet. Nous disposons d’ailleurs d’un magnifique parc pour les formations paysagères et d’un très beau hall dédié à l’agroéquipement, réhabilité grâce au soutien du Conseil régional. Les jeunes y prennent en main les machines agricoles, apprennent à les utiliser et à les entretenir, tout en se formant aux technologies les plus récentes. Il faut savoir qu’en agroéquipement, 5 000 offres d’emploi sont à pourvoir chaque année, les débouchés sont immenses. »
Autre formation phare : le bac technologique STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant). « Ce bac est encore trop méconnu. Il ouvre pourtant les portes des écoles vétérinaires et des écoles d’ingénieurs, et pas seulement du BTS agricole. C’est un parcours à promouvoir davantage », insiste-t-elle.
Répondre aux missions de l’enseignement agricole
L’établissement s’inscrit pleinement dans les cinq missions de l’enseignement agricole : formation, insertion, animation du territoire, innovation et coopération internationale. À cela s’ajoute une sixième mission, récemment confiée par le ministère : préparer les jeunes aux transitions climatiques et environnementales.
« Nous devons former des jeunes capables demain de produire autrement, avec une vision durable et responsable. C’est essentiel pour assurer notre souveraineté alimentaire, souligne Nathalie Royet. Il faut également répondre à la problématique du renouvellement des générations et à l’injonction ministérielle d’augmenter le nombre d’apprenants dans les années à venir. Ce sera d’ailleurs mon objectif prioritaire. Mais pour recruter davantage de jeunes, il faut donner envie, montrer que nos formations sont porteuses d’avenir et en phase avec les enjeux climatiques, environnementaux et sociétaux. » Nul doute que, pour cette mission, la directrice pourra compter sur le dynamisme de son chargé de développement, Clément Grandprat.
Agrimax : un rendez-vous incontournable
C’est pourquoi cette année encore, le Campus de Courcelles-Chaussy sera présent au salon Agrimax, où il partagera un stand commun avec d’autres établissements agricoles du Grand Est. Des apprenants participeront aux concours, au forum de l’emploi organisé par l’Apecita et l’ANEFA, ainsi qu’aux visites guidées pour faire découvrir le salon au public. Les apprentis du BP Conducteur de machines agricoles viendront également prêter main forte aux organisateurs pour la mise en place et le démontage du Salon.
« Pour nos apprenants, le Salon Agrimax est aussi un moment privilégié pour aller à la rencontre des entreprises du secteur » complète Nathalie Royet. Ce lien avec le monde professionnel est d’ailleurs au cœur du projet pédagogique. « Nosjeunes passent une partie de leur formation en entreprise. C’est inscrit dans le référentiel et c’est déjà un premier pas vers l’insertion, détaille la directrice, précisant que l’établissement organise également des rencontres avec des acteurs du territoire qui sont autant d’employeurs potentiels. Nous faisons venir les entreprises, nous les associons à la vie du campus, notamment lors des journées portes ouvertes ou des parcours à l’installation. L’idée, c’est que nos jeunes sortent d’ici avec un réseau et des contacts concrets pour leur avenir professionnel. »
Un accompagnement de l’Apecita pour les BTSA ACD
À Courcelles-Chaussy, l’accompagnement vers le monde du travail ne se limite pas aux périodes de stage ou aux forums. Les étudiants de BTSA Agronomie cultures durables bénéficient chaque année d’interventions spécifiques de l’Apecita Grand-Est, organisées en amont des deux journées dédiées à l’insertion professionnelle. « L’idée est de préparer le terrain, de donner aux jeunes les repères nécessaires pour qu’ils puissent tirer le meilleur profit des ateliers suivants, explique Béatrice Arnoux-Marchal, enseignante en économie-gestion et coordinatrice des deuxièmes années. Initialement, l’objectif était de les préparer et de leur donner tous les moyens et repères indispensables. Avec la mise en place de la réforme des BTS, l’insertion professionnelle fait partie intégrante des référentiels et c’est une des capacités évaluées au cours de leur formation. »
Concrètement, l’Apecita présente ses services, ses outils en ligne, ainsi que des statistiques directement liées au BTSA ACD. « Christelle Vaillant, conseillère RH à l’Apecita, également sur l’analyse d’offres d’emploi réelles, en aidant les étudiants à repérer le vocabulaire spécifique utilisé dans le secteur, détaille l’enseignante. Cet aspect est essentiel : il permet non seulement de mieux comprendre les attentes des recruteurs, mais aussi de réutiliser ce vocabulaire dans d’autres contextes, par exemple pour formuler une candidature spontanée ou trouver un maître d’apprentissage lors d’une poursuite en licence professionnelle ou en école d’ingénieurs. »
Se préparer aux entretiens d’embauche
Les étudiants sont également amenés à travailler leur CV et lettre de motivation à partir d’une offre d’emploi qui les intéresseraient. Ce travail préparatoire est ensuite exploité lors des deux journées banalisées, où les étudiants rencontrent d’anciens élèves et professionnels, et participent à des simulations d’entretien, le tout donnant lieu à une évaluation certificative désormais intégrée au nouveau référentiel du BTSA. « Le fait d’avoir travaillé en amont avec l’Apecita rend ces exercices beaucoup plus concrets et adaptés à leur profil », souligne l’enseignante.
Loin de constituer un module isolé, ce dispositif s’inscrit dans un véritable fil rouge sur les deux années de formation. Dès la première année, les étudiants sont incités à interroger les professionnels rencontrés en stage ou en visite sur leur parcours.
Au final, ce partenariat de longue date avec l’Apecita donne aux jeunes un bagage précieux pour réussir leur insertion. « Ils repartent avec des outils concrets, un vocabulaire professionnel maîtrisé et une meilleure connaissance du marché du travail, résume Béatrice Arnoux-Marchal. C’est un vrai tremplin, qu’ils choisissent de travailler directement après leur BTSA ou de poursuivre leurs études. »
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